Page:Custine - Aloys, ou le religieux du mont saint bernard, Vézard, 1829.djvu/96

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beauté frappante, et tandis que j’écoutais sa mère, je la regardais danser avec un plaisir que je n’avais peut-être jamais éprouvé.

» Je pressai en vain Mme de M** de me dire comment elle avait pu connaître toute l’histoire de ma vie sans que j’eusse seulement soupçonné que nous fussions en relation. Quand il fallut nous séparer, elle se leva, en me disant de venir le lendemain lui demander l’explication de ce mystère.

» Je n’eus garde de manquer à son invitation, et j’attendis l’heure convenue avec une impatience inconnue à ma distraction. Je rougissais de tant de mobilité ; mais ma vie était changée, et l’intérêt le plus vif venait de succéder en un moment à un dédain que j’avais cru profond pour