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Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 1, Amyot, 1846.djvu/138

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longtemps, fut développé par le chagrin, surtout par celui que lui avaient causé la perte de ma femme et celle de mon unique enfant : elle se passionnait dans la douleur, comme d’autres dans le plaisir. C’est en son honneur que madame de Staël, qui la connaissait bien, et qui l’aimait beaucoup, avait donné le nom de Delphine à l’héroïne du premier roman qu’elle publia.

À cinquante-six ans elle était belle encore, au point de frapper même les étrangers qui n’avaient pu la connaître dans sa jeunesse, et qui par conséquent n’étaient point séduits par le charme de leurs souvenirs.


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