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Page:Custine - La Russie en 1839 troisieme edition vol 3, Amyot, 1846.djvu/324

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quefois les assistants répétaient en cour les dernières paroles de la strophe.

Un Russe vient de m’en apporter la traduction en prose vers par vers ; la voici :


LE JEUNE COSAQUE.

Ils poussent le cri d’alarme,
J’entends mon cheval frapper la terre ;
Je l’entends hennir,
Ne me retiens pas.

LA JEUNE FILLE.

Laisse les autres courir à la mort,
Toi, trop jeune et trop doux,
Tu veilleras encore cette fois sur notre chaumière ;
Tu ne passeras pas le Don.

LE JEUNE COSAQUE.

L’ennemi, l’ennemi, aux armes !…
Je vais me battre pour vous ;
Doux avec toi, fier avec l’ennemi,
Je suis jeune, mais j’ai du courage ;
Le vieux Cosaque rougirait de honte et de colère
S’il partait sans moi.

LA JEUNE FILLE.

Vois ta mère pleurer,
Vois ses genoux trembler ;
C’est elle et moi que va frapper ta lance
Avant d’avoir atteint l’ennemi.