Page:Cuvier - Règne animal 1829 vol I.djvu/101

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Ils ont tous le sang rouge, un cœur musculaire ; une bouche à deux mâchoires placées l’une au-dessus ou au-devant de l’autre, des organes distincts pour la vue, pour l’ouïe, pour l’odorat et pour le goût, placés dans les cavités de la face ; jamais plus de quatre membres ; des sexes toujours séparés, et une distribution très semblable des masses médullaires et des principales branches du système nerveux.

En examinant de plus près chacune des parties de cette grande série d’animaux, on y trouve toujours quelque analogie, même dans les espèces les plus éloignées l’une de l’autre, et l’on peut suivre les dégradations d’un même plan, depuis l’homme jusqu’au dernier des poissons.

Dans la deuxième forme, il n’y a point de squelette ; les muscles sont attachés seulement à la peau, qui forme une enveloppe molle, contractile en divers sens, dans laquelle s’engendrent, en beaucoup d’espèces, des plaques pierreuses, appelées coquilles, dont la position et la production sont analogues à celles du corps muqueux ; le système nerveux est avec les viscères dans cette enveloppe générale, et se compose de plusieurs masses éparses, réunies par des filets nerveux, et dont les principales, placées sur l’œsophage, portent le nom de cerveau. Des quatre sens propres, on ne distingue plus que les organes de celui du goût et de celui de la vue ; encore ces derniers manquent-ils souvent. Une seule famille montre des organes de l’ouïe. Du reste il y