Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/171

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très-bon ouvrage de chimie. Ses expériences ne donnèrent pas toutes de belles porcelaines, mais toutes fournirent des faits utiles à la science, et il les recueillit sous le titre de Mémoire sur l'action d'un feu, égal, violent et continué pendant plusieurs jours, sur un grand nombre de terres, de pierres et de chaux métalliques, 1766 et 1770.

Un chimiste allemand, nommé Pott, avait traité le même sujet ; mais Darcet essaya beaucoup plus de matières ; et, comme il employait un feu bien plus actif, il obtint souvent d'autres résultats. La minéralogie gagna à ce travail une meilleure distribution de ses substances, et la peinture en émail plusieurs couleurs nouvelles.

Ce même feu lui donna occasion de répéter, le premier en France, et de varier les curieuses expériences que l'empereur François Ier avait fait sur le diamant. Il vit cette pierre brillante se réduire en une fumée légère, même au travers d'une épaisse enveloppe de pâte de porcelaine ; et, ne faisant point attention aux pores de cette pâte, il crut d'abord qu'il n'y avait qu'une simple évaporation sans concours de l'air. Mais de simples joailliers prouvèrent que cette prétendue évaporation n'avait pas lieu dans des vaisseaux bien fermés, et Macquer vit bientôt après la flamme qui complétait la preuve de la combustion.

On sait que, dans ces dernières années, l'analyse du produit de cette combustion a montré que la nature du diamant ne diffère que bien peu de celle du charbon. Il ne faut pas voir seulement dans ces sortes de re-