relle et le principe matériel de leurs mouvements ; l’énergie des diverses espèces d’animaux est en rapport avec la force de son action sur elles ; les végétaux ne passent par aucune période de leur accroissement sans qu’il s’y combine ou qu’il s'en dégage de diverses manières : en un mot, la physique, la chimie, la physiologie végétale et animale n’ont presque aucun phénomène qu’elles puissent entièrement expliquer sans lui.
Ce n’est là qu'une légère esquisse des découvertes les plus remarquables de Priestley : le temps me force d'en négliger une foule qui pourraient à elles seules fournir encore de riches matériaux pour l’éloge d’un autre. Chacune de ses expériences devenait dès lors, soit entre ses mains, soit entre celles des autres physiciens, féconde en conséquences lumineuses : et il en est encore dans le nombre auxquelles on n’a point fait assez d’attention, et qui deviendront peut-être un jour le germe d’un ordre tout nouveau de vérités importantes.
Aussi son travail fut reçu avec un intérêt général ; on le traduisit dans toutes les langues ; les plus illustres physiciens répétèrent ses expériences, les varièrent, les commentèrent. La société royale lui décerna dès son premier volume la médaille de Copley, qui s’accorde au meilleur travail physique publié dans l’année ; médaille de peu de valeur, mais que l’Angleterre considère comme le prix le plus noble auquel on puisse arriver dans les sciences. L’Académie de Paris lui accorda un prix non moins noble et plus diffi -