ses différentes modifications un système de division dans lequel il rangea tous les êtres connus. Répétant la même opération par rapport à beaucoup d'organes, il construisit ainsi un nombre de systèmes, tous artificiels, et fondés chacun sur un seul organe arbitrairement choisi.
Il est évident que les êtres qu'aucun de ces systèmes ne séparerait, seraient infiniment voisins, puisqu'ils se ressembleraient par tous leurs organes ; la parenté serait un peu moindre dans ceux que quelques systèmes ne rassembleraient pas dans les mêmes classes ; enfin, les plus éloignés de tous seraient ceux qui ne se rapprocheraient dans aucun système.
Cette méthode donnerait donc une estimation précise du degré d'affinité des êtres, indépendante de la connaissance rationnelle et physiologique de l'influence de leurs organes, mais elle a le défaut de supposer une autre connaissance qui, pour être simplement historique n'en est pas moins étendue ni moins difficile à acquérir, celle de toutes les espèces et de tous les organes de chacune. Un seul de ceux-ci négligé peut conduire aux rapports les plus faux, et M. Adanson lui-même, malgré le nombre immense de ses observations, en fournit quelques exemples.
C'est là ce qu'il appelait sa méthode universelle, et c'est aussi l'idée mère qui domine dans tous ses grands ouvrages imprimés ou manuscrits.
Il en publia, en 1757, une espèce d'essai dans le Traité des Coquillage qui termine le premier volume de son Voyage au Sénégal. Ce livre ouvrit les portes de