Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/314

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maître ; et quoiqu'il l'ait imité dans l'extérieur de ses grands ouvrages, et qu'il ait même renchéri sur la beauté de ses gravures, il sut apprécier et cultiver mieux que lui la partie de la botanique qui s'occupe des rapports naturels des végétaux.

On put s'apercevoir de cette disposition à considérer la science par son côté philosophique, dès les premiers mémoires que M. Ventenat publia sous son propre nom. Dans l'un[1] il combat, peut-être avec des armes encore faibles, la théorie d'Hedwig, sur la fécondation des mousses ; dans un autre[2], il cherche à montrer, conformément à l'opinion de M. de Jussieu, que l'on doit nommer calice l'enveloppe des fleurs qui n'en n'ont qu'une, même quand cette enveloppe est colorée. Il a prouvé d'ailleurs, dans ses nombreux mémoires descriptifs[3], comme dans ses grandes collections du même genre, qu'il ne perdait point de vue ce côté important.

Son premier ouvrage un peu volumineux fut l'extrait d'un cours qu'il avait fait au lycée de Paris, et qu'il permit d'imprimer, en 1797, sous le titre de

  1. Dissertations sur les parties des mousses qui ont été regardées comme fleurs mâles et comme fleurs femelles, dans le Choix des mémoires sur les divers objets d'histoire naturelle, t. I, p. 259. Paris, 1792, in-8°.
  2. Sur les meilleurs moyens de distinguer le calice de la corolle, Magasin encyclopédique, t. III p. 303-312.
  3. Sur le Strelitzia, Ibid., seconde année, t. V, p. 47-51. — Sur le Goodenia, Ibid., troisième année, t. II, p. 13-14. — Sur le Furcrœa, Annales de botanique d'Usteri, cahier XIX, p. 44-60. — Sur le genre Phallus, Intit., t. I, p. 503. — Sur l'Epigœa repens, Ibid., t. II, p. 312. — Sur les Tilleuls, Ibid., t. IV, p. 1. — Sur le Robinia viscosa, Ibid., t. V, p. 114.