Lorsqu'un homme a consacré toute son existence aux sciences ; lorsque, uniquement occupé d'observer et d'écrire, il n'a mis à ses recherches d'autres intervalles que ceux qu'exigeait leur publication, on peut s'attendre que sa vie n'offrira point d'incident remarquable, et qu'elle sera, comme on dit, tout entière dans l'analyse de ses ouvrages. Mais si, ne travaillant que pour les savants de son ordre, il a dédaigné tout ornement ; si, pour accumuler plus de faits, il les a toujours réduits à l'expression la plus simple, et a laissé aux autres le mérite facile d'en déduire les résultats, cette analyse même devient presque impossible, et, pour faire connaître ses ouvrages, il faudrait les copier.
Tel a été M. Pallas. Enlevé dès sa jeunesse à sa fa -
- ↑ J'ai beaucoup profité, pour cet Éloge, de l’Essai biographique sur Pallas, lu à l'Académie de Berlin, le 30 janvier 1812, par M. Rudolphi.