Page:Cuvier - Recueil des éloges historiques vol 1.djvu/472

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qu’elles possèdent, et de rassembler ainsi de nouveaux matériaux pour mettre la dernière main a ses recherches : mais les germes de maladies qu’il avait contractés dans ses voyages et pendant son séjour en Crimée, se développèrent plus tôt qu’on ne le craignait. Ses anciennes dyssenteries le reprirent à un degré qui lui fit aisément prévoir qu’il n’y avait plus de ressource, et sans se tourmenter par des remèdes inutiles, toujours semblable à ce qu’il avait été, il employa ses derniers jours à prendre les arrangements nécessaires pour assurer la continuation des ouvrages qu’il laissait incomplets, et pour placer utilement ce qu’il lui restait d’objets et d'observations à publier.

Il mourut le 8 septembre 1811, âgé de soixante-dix ans moins quelques jours.

Il avait été marié deux fois, et il laisse une fille du premier lit, veuve du baron de Wimpfen, lieutenant général au service de Russie, mort à Lunéville des suites des blessures qu’il avait reçues à la bataille d'Austerlitz.

Dans l'éloignement où M. Pallas vécut toujours de nous, il serait difficile de rassembler sur son caractère assez de notions pour le peindre avec sûreté : l’on voit assez, par ce qu’il a produit, à quel degré il unissait la sagacité à l'ardeur pour le travail. La paix où il vécut avec ses émules annonce de la douceur ; car il est difficile de l’attribuer à sa seule prudence ; et, quoique rien ne dispose tant à exercer la bienveillance que de l’éprouver, ce n’est pas non plus seulement parce qu’il n’a pas été attaqué qu’il n’a attaqué per -