Il commença ses expériences sur ce sujet en 1766, et les continua jusqu'à sa mort. Favorisé d'abord par Trudaine, il reçut des encouragements de tous les administrateurs qui succédèrent à cet homme d'État éclairé et patriote, et il y répondit d'une manière digne de lui.
Mettre dans tout son jour l'utilité du parcage continuel ; démontrer les suites pernicieuses de l'usage de renfermer les moutons dans des étables pendant l'hiver[1] ; essayer les divers moyens d'en améliorer la race ; trouver ceux de déterminer avec précision le degré de finesse de la laine ; reconnaître le véritable mécanisme de la rumination[2] ; en déduire des conclusions utiles sur le tempérament des bêtes à laine, et sur la manière de les nourrir et de les traiter[3] ; disséminer les produits de sa bergerie dans toutes les provinces ; distribuer ses béliers à tous les propriétaires de troupeaux ; faire fabriquer des draps avec ses laines, pour en démontrer aux plus prévenus la supériorité[4] ; former des bergers instruits, pour propager la pratique de sa méthode ; rédiger des instructions à la portée de toutes les classes d'agriculteurs[5] : tel est l'exposé rapide des travaux de Daubenton sur cet important sujet.
- ↑ Mémoires de l'Académie pour 1772 ; lre part., p. 436.
- ↑ Ibid., pour 1768, p. 389.
- ↑ Ibid., p. 393.
- ↑ Mémoire sur le premier drap de laine superfine du cru de la France, lu à la rentrée publique de l'Académie des sciences, de 1784.
- ↑ Instruction pour les bergers et pour les propriétaires de troupeaux ; 1 vol. in-8°, 1778, 2e éd, 1782 ; 3e, 1796.</ br> Extrait de l'Instruction pour les bergers ; 1 vol. in-8° 1794 ; 2e éd., 1795.