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LES TENDRES ÉPIGRAMMES


— et tu es adorable, ô mon Hippolyte ! — n’a échappé au désir.

Couche-toi nue, ce soir, dans ton lit solitaire, et pense à moi avant de t’endormir.

Pense à mon profil mat, au dessin parfait !

Pense à ma chevelure qui a la nuance des violettes dans la mousse et qui ondoie sur mon petit front d’ivoire !

Pense à mes noirs sourcils confondus, à mes yeux pers qui s’acharnent et au violent sourire de ma bouche infatigable !

Pense à mes seins orgueilleux qui gonflent ma robe de pourpre !

Pense à mes bras frais et à mes cuisses brûlantes !