Page:Cydno la Lesbienne - Les tendres épigrammes, 1922.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

42
LES TENDRES ÉPIGRAMMES


chatouille délicieuse me réveille ! Nue, toute bleue sous le clair de lune, penchée sur mon ventre qu’elle a sournoisement mis à nu, l’enfant me fait la suprême caresse, mieux qu’Atalante ou Déjanire.

Baukis est de retour. Elle m’interroge, rieuse :

— « Eh bien ? Gyrinnô a-t-elle été sage ? »

Alors, en rougissant, je lui confesse, à mi-voix, ce qui s’est passé… Baukis m’interrompt et, entre deux baisers de colombe :

— « Tranquillise-toi, ma chère Cydno ! C’est moi qui ai fait son éducation ! »

Cette Gyrinnô subtile n’en avait pas moins des dispositions extraordinaires.