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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Nous sommes une quarantaine de jouvencelles aux bras et aux mollets nus dans la chaleur du bel automne.

Chacune porte, par-dessus la blanche robe courte, en fourreau, une ceinture verte qui darde un monstrueux priape de vermillon, aux testicules jaunes.

C’est du sang d’étalon qui gonfle l’appareil.

Au côté gauche est suspendu un fouet d’enfant, au droit, un petit cimeterre de Damas.

Nous implorons des dieux ta résurrection, ô Attis inspirée, ô notre sœur volontaire en Sapphô ! Nous attendons patiemment ton retour.

Enfin, je t’appelle trois fois, par ton nom triste :