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Page:Cydno la Lesbienne - Les tendres épigrammes, 1922.djvu/86

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LES TENDRES ÉPIGRAMMES

Ménades chéries, brandissez le thyrse de Sapphô où le bouquet de violettes remplace la pomme de pin !

Jetez ici vos prisonnières !

Que chacune d’entre vous chevauche, à son tour, les deux sottes qui me résistèrent, Euphrosyne aux grands yeux et Klymène à la chemise de safran !

Saccagez les couches de myrte naissant et de lotus tendre !

Il me faut ces deux mijaurées pantelantes, évanouies de fatigue, devant mon trône.

Ah ! Continuez, Ménades chéries !

Pleure, Euphrosyne !

Hurle, Klymène !

Je rajeunis en aspirant les soupirs, les sanglots, les plaintes furieuses.