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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/44

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Moi, la pierre angulaire, la pierre choisie, la pierre précieuse, je suis renfermé, caché dans l’intérieur d’un roc, mais pour peu de temps. Pierre de scandale pour les Juifs, pierre de salut pour les fidèles ! (1 Pi. 2,6, 8.) L’arbre de vie a donc été planté sur la terre, pour rendre à cette terre maudite son antique bénédiction, et aux morts la vie et la liberté.
XXXVI. Loin donc de rougir du nom de Jésus crucifié, traçons hardiment de nos doigts sur notre front le signe auguste de la croix ; laissons-en l’empreinte partout autour de nous, soit que nous mangions ou que nous buvions, soit que nous sortions ou que nous rentrions, soit que nous nous couchions ou que nous nous levions, soit que nous agissions ou que nous nous reposions ; marquons le commencement et la fin de chacune de nos actions par ce redoutable signe. C’est une puissante sauvegarde, gratuite pour les pauvres, facile pour les malades. C’est une faveur spéciale de Dieu attachée à ce signe des fidèles, d’être la terreur des esprits infernaux (Col. 2, 15) ; c’est en ce signe que Jésus-Christ a triomphé des puissances de l’enfer. Déployez-le audacieusement devant eux. À cette vue ils se rappellent aussitôt Jésus crucifié ; ils redoutent celui qui écrasa la tête du serpent. Ce signe auguste ne doit rien perdre de son prix à vos yeux en raison de sa gratuité ; votre reconnaissance envers votre bienfaiteur n’en doit être que plus vive.
XXXVII. Si le hasard vous amène à des discussions sur votre foi, et si les moyens de démonstration vous échappent, n’en soyez pas moins inébranlable. Si vous