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Page:Cyrille de Jérusalem, Œuvres complètes, trad. A. Faivre, 1844 tome 2.djvu/49

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NOTES SUR LA TREIZIÈME CATÉCHÈSE.

(A). pag. 9. — Que la passion du Sauveur a été un acte purement spontané de sa volonté.
Voici une vérité sur laquelle insiste fortement S. Cyrille, et sur laquelle il reviendra plus tard. (n. 13, et Catéch. xiv, 8.) Nous ne la considérerons pas ici sous le point de vue théologique, en ce qui concerne la double volonté du Christ, et comme homme, et comme Dieu. Mais qu’on nous permette de jeter les yeux sur ce sacrifice volontaire qui devait sauver le genre humain, que la tradition a constamment prédit et consacré d’avance chez toutes les nations. Car nous demanderons à tout homme qui réfléchit un peu, quel était cet instinct qui avait dit à tous les peuples de la terre, qu’il fallait que les victimes propitiatoires ou expiatoires vinssent sans contrainte se présenter aux autels :
Ducebantur, et non trahebantur victimæ, dit Cicéron. (Lib. de Divinat.) Les victimes étaient conduites et non traînées à l’autel.
DUCUNTUR NIVEÆ, populo plaudente, juvencæ. (Virg.)
On mène, au grand applaudissement du peuple, des génisses blanches comme neige. Casurum tibi rusticas ad aras Ducam cornibus aureis juvencum. (Mart.) Je conduirai à tes autels rustiques un jeune taureau aux cornes dorées, pour être sacrifié.
Le mot victime vient, dit Pompeius Festus, du mot vinctus, lié, parce qu’on les amenait à l’autel liées. C’est ainsi que Jésus-Christ fut lié au Gethsemani et conduit chez Caïphe le grand sacrificateur. Pourquoi l’antiquité païenne prend-elle pour victime une génisse. un jeune taureau ; pourquoi sera-t-elle blanche comme neige ? Pour-