Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/106

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commandement en chef, Bazaine ne devait pas être livré à son initiative personnelle 4.

Napoléon III n’avait plus la responsabilité du commandement, mais il continuait à donner des ordres.

Le 16 au matin eut lieu le départ de l’Empereur. Voici, ainsi que le maréchal le dit lui-même, comment il en fut avisé 5 :

« Le 16, de grand matin, l’Empereur m’envoya chercher par un de ses officiers d’ordonnance. Pour ne pas perdre un instant, je me rendis seul, au galop, au quartier impérial. Je trouvai Sa Majesté déjà en voiture avec le Prince Impérial et le prince Napoléon. Les bagages étaient partis pendant la nuit, sous l’escorte du bataillon de grenadiers de service. La brigade de cavalerie du général de France (lanciers de la garde et dragons de l’Impératrice) était à cheval pour escorter l’Empereur. Cette brigade fut relevée à Conflans par une brigade de chasseurs d’Afrique, commandée par le général Margueritte ; je ne fus pas prévenu à l’avance de ces dispositions. Je m’approchai de la voiture, sans descendre de cheval ; l’Empereur paraissait souffrant, et il me dit ce peu de paroles : « Je me décide à partir pour Verdun