sur laquelle se détachait la médaille militaire, était à sa gauche. Les convives de l’Empereur étaient : les généraux Castelnau, Reille, Eugène Pajol, Ney de la Moscowa, Favié, de Courson, adjudant général du Palais ; les capitaines Hepp et D’Hendecourt ; ce dernier, quelques jours après, devait être tué à Sedan.
Voyant entrer le général Schmitz, l’Empereur dit : « Je signerai après déjeuner. » Mais, s’apercevant que ce général tenait à la main une plume qu’il venait de tremper dans l’encre : « Donnez, » ajouta-t-il. Puis, déposant sur son assiette la fourchette au bout de laquelle était piqué un morceau de melon, il signa, sans se déranger. Puis, avec sa bonhomie habituelle, en remettant le papier :
— Est-ce que Trochu a déjeuné ? Je crois que lui et moi n’avons pas mangé depuis vingt-quatre heures. Allez donc le chercher. »
Trochu arriva et se mit à table. A trois heures, le nouveau gouverneur de Paris partait avec le général Schmitz, qui devait être son chef d’état-major ; le capitaine de frégate Duperré, un des familiers de la maison de l’Impératrice, aujourd’hui vice-amiral, les avait devancés.
Trochu rédigea dans le wagon, écrivant sur ses genoux, sa fameuse proclamation aux habitants de Paris.
A onze heures trente, on entrait en gare.
Le général Trochu et le général Schmitz se rendirent immédiatement chez le ministre de l’intérieur,