corps d’armée, avec la restriction injurieuse « pour les opérations militaires seulement ».
On a vu des généraux s’offenser d’un pareil traitement, mais Bazaine était un honnête sujet et un soldat désintéressé.
C’est alors que Frossard, désobéissant aux ordres, livra une aveugle et infructueuse bataille sur les hauteurs de Spickeren. Prenant une ligne de retraite qu’il choisit, malgré des instructions positives, et sans voir que la route qui lui était indiquée était ouverte, il abandonna les secours que Bazaine s’était hâté de lui envoyer 10. A partir de ce moment jusqu’au 12 août, Bazaine, sous les ordres de l’Empereur, continua sa retraite sur Metz. Dans cet intervalle, avec la véritable appréciation stratégique de la situation, il avait pressé Napoléon de réunir l’armée en retraite de Mac-Mahon et le corps de Canrobert, dans la position où était alors le camp retranché de Frossard, dans un angle dominant près de Nancy. Mais l’Empereur était absorbé