« Donnez des ordres pour laisser la division Laveaucoupet à Metz, où elle relèvera la division Lafont de Villiers.
« NAPOLÉON. »
On peut avancer que c’était là une position indigne de Bazaine, — si sa première pensée eût été sa réputation militaire ; mais il avait mis de côté tout amour-propre. Son abnégation était absolue ; il ne songea qu’à servir loyalement son maître. S’il eût été un homme énergique, très énergique, il aurait pu insister, dans l’intérêt de la France, pour faire à sa volonté. Mais rares sont les hommes qui ont le courage moral de faire une pareille résistance 12.
Il livra la bataille de Borny le 14, parce qu’il ne pouvait faire autrement, bien qu’il en dût résulter, de quelque façon que cela tournât, des retards à sa marche sur Verdun. La vérité est simplement que, dans l’épouvantable désordre de la situation militaire française, la stratégie allemande s’était imposée avec audace.