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Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/128

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les Allemands prirent l’offensive en attaquant Bazaine à Borny. Il avait donc accepté ce combat, puis il avait traversé la Moselle et était arrivé sur le plateau de Gravelotte, en dépit de difficultés et d’obstacles qui l’avaient presque rendu fou 13.

Bazaine a été accusé d’avoir montré une coupable ambition en acceptant le commandement et en désirant ardemment l’éloignement de l’Empereur de l’armée, afin de pouvoir librement exécuter ses desseins. La vérité est qu’il pria l’Empereur de le dispenser de ce commandement et de le conférer plutôt à Canrobert ou à Mac-Mahon, faisant observer qu’ils étaient tous deux ses aînés et ses supérieurs. La réponse de l’Empereur fut l’ordre formel de prendre le commandement. Était-ce là de l’ambition ? Je ne pense pas qu’il y ait aujourd’hui beaucoup de gens sérieux qui, de sang-froid, veuillent l’affirmer.

On ne pouvait pas non plus l’accuser de lâcheté : il était, à Borny, presque sous les yeux de l’Empereur, contusionné par un éclat d’obus.

Il se trouva au plus fort de la bataille de Mars-la-Tour, corps à corps, dans une situation des plus périlleuses.

Dans la marche sur Verdun, il y eut une mêlée avec