avait été mis à mort, il aurait pu arriver qu’un de ses complices, dans sa nouvelle position comme gouverneur de Paris, fût obligé de désigner dans son commandement le peloton d’exécution 12.
Mais ce qui fut peut-être le côté grotesque, le plus hideux de cette cruelle tragédie de l’injustice humaine, c’est que la peine fût commuée grâce à la clémence d’un homme qui avait conduit lui-même une autre armée française dans une position telle, qu’elle avait dû capituler en rase campagne. La récompense de cet exploit avait été son élévation à la présidence de la République 13.
Le procès de Bazaine fut simplement un complot, destiné à apaiser la fureur de la France en lui jetant une victime, qu’il lui fût permis seulement de mâchonner, sans la déchirer tout à fait.
Bazaine fut accusé d’avoir capitulé en rase campagne, ce qu’il n’a pas fait, comme en témoignent suffisamment les ouvrages en terre des Allemands qui subsistent encore autour de Metz. Mais cette accusation contre lui a été formulée, parce que le code militaire