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Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/158

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CHAPITRE VIII

Débâcle du 1er corps. — Mac-Mahon devant le Conseil d’enquête. — Imprévoyance. — Marche sur Mézières. — Un mouvement tournant qui est un désastre. — Deux jours perdus. — Capitulation en rase campagne. — L’épée de la France. — Les marchands de paroles. — Conjuration dans l’armée. — Le colonel d’Andlau. — Messieurs les troueurs. — Un article du Berliner Börsen Zeitung. — Périsse la France, mais sauvons la Révolution ! — Une dépêche de Gambetta.


J’ai dû anticiper sur les événements, afin de laisser la parole à des juges plus autorisés que moi ; je demande la permission de remonter un peu en arrière jusqu’au désastre de Reichshoffen.

Ce désastre fut suivi d’une fuite désordonnée, d’une véritable débâcle du 1er corps. Le maréchal de Mac-Mahon, la tête perdue, marche au milieu de cette confusion, sans songer un instant à y mettre un peu d’ordre, sans faire une seule fois acte de commandement. Les deux corps de Failly et Douai, abandonnés à eux-mêmes, connaissent le désastre et se retirent sans savoir où ils vont.