Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/185

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M. le Défenseur a-t-il d’autres questions à adresser ?

Me LACHAUD. — Non, monsieur le Président.

Avec l’assentiment du ministère public et de la défense, j’autorise M. le colonel d’Andlau à se retirer jusqu’au moment où le conseil pourrait avoir à l’entendre de nouveau 1.

(M. le colonel d’Andlau se retire.)

Comme il me paraît bon que le lecteur puisse se faire une juste idée du premier, du principal accusateur du maréchal Bazaine, je transcris ici la lettre de M. le colonel d’Andlau, parue dans l’Indépendance belge du 22 décembre 1870 :

Hambourg, 27 novembre 1870.


Votre lettre du 4 novembre m’arrive à l’instant, et vous voyez que je ne perds pas de temps, de mon côté, à vous écrire, à vous remercier de votre bon intérêt, et à vous dire que je vais aussi bien qu’on peut aller, dans la triste situation où l’incapacité et la trahison ont jeté notre malheureux pays. En présence de semblables infortunes, la nôtre disparaîtrait presque, si elle ne devait pas avoir pour conséquence l’extension de l’envahissement, et, par suite, l’aggravation du mal pour cette France, déjà si terriblement atteinte.

Vous rappelez-vous ma, ou mes lettres de Metz ? ce que je vous disais de ce qui se passait alors et ce que je prévoyais déjà en face des imbécillités et des faiblesses, dont j’avais le