Gambetta devant des déclarations aussi nettes, aussi positives, faites par un général dont la loyauté est proverbiale ? Que peut-on dire de plus ?
Enfin les débats ont encore fait la lumière sur la mission que s’était arrogée le sieur Régnier, que le maréchal Bazaine n’a reçu que parce qu’il lui fut annoncé comme un courrier de l’Empereur.
Les menées politiques de M. de Bismarck devaient donner à ces affirmations toutes les apparences de la vérité. Régnier était porteur d’une photographie que le Prince impérial avait récemment signée et datée de Chiselhurst. Beaucoup de personnes ne savent probablement pas que c’est par des portraits ou des photographies de cette sorte que les Napoléons ont toujours accrédité leurs agents secrets, ne voulant pas se compromettre d’une part, et voulant, de l’autre, faire reconnaître leurs mandataires.
C’est une franc-maçonnerie qui existe du reste entre presque toutes les cours d’Europe.
On a vu également quelle était la mission du général Boyer et la valeur des accusations présentant le maréchal Bazaine comme traître envers la patrie. On a cherché à démontrer que, sous prétexte de fidélité à son serment à l’Empire, il avait voulu transformer l’armée en instrument de son ambition personnelle. Toutes ces accusations sont tombées à plat ; il n’en est resté que la poussière. Et la preuve évidente de leur fausseté n’a point ramené l’opinion publique