Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/54

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ais prendre part à la suite de la délibération. Cependant je ne me suis pas repenti d’être venu. J’ai fait preuve de bonne volonté, et plusieurs journaux m’ont nommé dans la liste des pairs présents.

« La seconde séance à laquelle j’ai assisté n’a présenté aucun incident d’intérêt. Dans la première, le duc de Cadore avait fait un discours contre la compétence — absence de la loi et autres vieilleries ; — seul de son opinion, il a déclaré qu’il se retirait, et n’a point paru ni le lendemain ni au jugement.

« Jugement :

« Berryer a manqué son sujet. Il l’avait bien indiqué, mais il n’a pas été heureux dans ses développements, et n’a fait que crier comme un énergumène. « On craignait beaucoup de division et de discussions sur la peine. La peine capitale était écartée. La déportation ou la détention se présentaient naturellement. Mais les généraux surtout étaient frappés de la qualification d’infamante attachée à ces peines, et déclaraient qu’ils ne prononceraient pas une condamnation infamante.

« Plusieurs conférences ont eu lieu chez le chancelier avant la séance de la cour. Il y avait : le chancelier, le grand reférendaire Broglie, Molé, Portalis, Siméon, Pontécoulant, Bastard, Persil, Merilhon, Girod, Barthe, Mounier, Rossi, Framcarré. La première fois Gérard — devenu malade — et les derniers jours Viennet et Serrurier, appelés à voter à la tête de l’appel : — On s’est