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Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/17

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II

La bourse.


Le surlendemain, comme Simon Aubin revenait de l’enterrement de sa mère, il trouva Louise pleurant sur le pas de la porte, la tête cachée dans son tablier.

Il la heurta assez rudement en passant, et la forçant à se lever :

« Allons ! allons ! cria-t-il. Il n’est plus temps de pleurer. Quand on pleure, on ne fait rien. Ne vas-tu pas retourner à tes bêtes ? Crois-tu que tu honores notre pauvre défunte mère avec des façons pareilles ?

— Je retournerai au travail si tu le veux, mon frère, répondit Louise en essuyant ses yeux.

— Il y avait une bourse sous l’oreiller de ma mère, et je ne la retrouve plus, dit Simon d’un air soupçonneux. Est-ce qu’elle te l’aurait donnée ?