Aller au contenu

Page:D'Isle - Deux cœurs dévoués, 1875.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
15
DEUX CŒURS DÉVOUÉS.

fermées, et le silence qui régnait partout lui indiqua que tout le monde dormait déjà. Après avoir vainement frappé, l’enfant, saisie par le froid, ne savait où se réfugier.

Elle s’éloigna toute triste, lorsque passant devant l’étable l’idée lui vint d’y entrer. Elle poussa la porte.

« Je ne crois pas mal faire, pensait-elle, en me couchant pour cette nuit sur la paille des vaches ; j’espère que Mme Gervais ne s’en offensera pas, et je tâcherai de ne pas gêner les bêtes. »

Elle entra : une belle vache blanche, couchée sur son épaisse litière, ouvrit ses yeux paisibles en apercevant la petite fille et se recula près du mur.

Il sembla à Louise que cette bonne bête lui offrait une place à côté d’elle ; elle s’approcha de la vache, la caressa quelques instants ; puis elle