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Page:D'Orléans - Histoire de la guerre civile en Amérique - Tome 1, 1874.pdf/75

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foire ; une stricte police, chose toute nouvelle à Chihuahua, est maintenue par les Américains ; hommes et chevaux se reposent ainsi pendant deux mois et se préparent aux nouvelles fatigues qu’ils vont affronter.

Un jour enfin, quelques hardis cavaliers qui ont pu atteindre le général Wool rapportent l’ordre de rejoindre à Saltillo l’armée d’occupation. La colonne se remet en marche, laissant derrière elle cette ville de Chihuahua, où elle a vécu dans la paix et l’abondance, et sa population insouciante, qui regarde partir les Américains du même œil qu’elle les a vus entrer, comme de puissants voyageurs dont la visite, pourvu qu’elle soit courte, offre un spectacle curieux et des occasions de profit. Après avoir parcouru encore cent cinquante lieues, ils campent auprès de leurs camarades à Saltillo et à Monterey ; mais, leur engagement étant terminé, ils se dirigent vers le Rio-Grande, et, sans être harcelés par aucun ennemi, ils vont s’embarquer près de Matamoras pour la Nouvelle-Orléans.

Revenus dans le Missouri, ils furent licenciés après avoir parcouru plus de deux mille lieues pendant leur année de service. Comme les torrents qui, des montagnes Rocheuses près de Santa-Fé descendent les uns jusqu’au Pacifique et les autres jusqu’au golfe