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Page:Décrets des sens sanctionnés par la volupté, 1793.djvu/122

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mettre en jeu, afin de trouver grâce pour mon libertinage aux yeux des dévots rigoristes.

Avant que, le maudit serpent se fût glissé dans le paradis terrestre, et qu’il eût répandu sur le sein innocent de madame Eve le foutre spermatique qu’il lui darda pour l’induire à l’impudicité, le premier homme et la première femme étaient encore dans l’heureux âge de l’innocence. M. Adam avait un vit, de superbes couilles ; mais il ignoroit l’usage qu’il pouvait en faire. Madame sa femme avait un con ; mais elle ignorait de même quel était l’outil qui devait y pénétrer. Son clitoris n’éprouvait aucune sensation : ce ne fut que lorsque l’esprit tentateur l’eut chatouillé de sa queue frétillante, qu’un mouvement inconnu, un feu dévorant lui fit connaître la nature du plaisir. Ce ne fut donc pas, comme nous l’ont conté nos vieux grands pères, de même qu’à notre tour nous le conterons à nos enfans, par le fruit d’un pommier que Dieu n’avait sans doute pas planté pour rien au milieu du jardin d’Eden, que nous avons la connaissance du bien et du mal ; connaissance utile et chère, quoi qu’en di-