exerce leurs aptitudes physiques et morales, elle qui développe en eux les appétits du cœur, les appétits du cerveau ; elle qui les guide aux jeux et à l’étude ; elle enfin qui leur apprend à cueillir les roses de l’instruction et de l’éducation sans s’égratigner aux épines.
Les caresses, voilà tout ce que chacun recherche, l’enfant comme l’homme, l’homme comme le vieillard. Les caresses de la science ne s’obtiennent pas sans travail du front, sans dépense d’intelligence, et les caresses de l’amour sans travail du cœur, sans dépense de sentiment.
L’homme-enfant est un diamant brut. Son frottement avec ses semblables le polit, il le taille et le forme en joyau social. C’est, à tous les âges, un caillou dont la société est la meule et dont l’égoïsme individuel est le lapidaire. Plus il est en contact avec les autres et plus il en reçoit d’impressions qui multiplient à son front comme à son cœur les passionnelles facettes, d’où jaillissent les étincelles du sentiment et de l’intelligence. Le Diamant naît emmailloté d’une croûte opaque et rude. Il ne devient réellement pierre précieuse, il ne se montre diaphane, il ne brille à la lumière que débarrassé de cette âpre croûte. L’homme est comme la pierre précieuse, il ne passe à l’état de brillant qu’après avoir usé, sur tous les sens et par tous ses sens, sa croûte d’i-