acte de vandalisme ; ils ne sauraient modeler des hommes originaux, types de grâce et de force, d’intelligence et d’amour. Il faut pour cela l’inspiration de cette grande artiste qui s’appelle la Liberté.
Les adultes occupent presque toujours leur logement durant la nuit. Cependant il arrive, mais rarement, si l’un d’eux, par exemple, passe la soirée chez sa mère et s’y attarde, qu’il y demeure jusqu’au lendemain matin. Les appartements des grandes personnes étant composés, comme l’on sait, de deux chambres à coucher, libre, à eux de se le partager, si c’est à la convenance de la mère et de l’enfant. Ceci est l’exception, la coutume générale est de se séparer à l’heure du sommeil : la mère reste en possession de son appartement, l’enfant retourne coucher à son dortoir. Dans ces dortoirs au surplus, les enfants ne sont pas plus tenus que les grandes personnes de conserver toujours le même compartiment ; ils en changent au gré de leur volonté. Il n’y a pas non plus de places spéciales pour les garçons ou pour les filles ; chacun fait son nid où il veut : seules les attractions en décident. Les plus jeunes se casent généralement pêle-mêle. Les plus âgés, ceux qui approchent de la puberté, se groupent généralement par sexes ; un admirable instinct de pudeur les éloigne pendant la nuit l’un de l’autre. Nulle inquisition, du reste,