— L’autorité, c’est la paresse.
— La liberté, c’est le travail.
L’esclave seul est paresseux, riche ou pauvre : — le riche, esclave des préjugés de fausse science ; le pauvre, esclave de l’ignorance et des préjugés, — tous deux esclaves de la loi, l’un pour la subir, l’autre pour l’imposer. Il n’en saurait être de même pour l’homme libre. Ne serait-ce pas se suicider que de vouer à l’inertie ses facultés productives ? L’homme inerte n’est pas un homme, il est moins qu’une brute, car la brute agit dans la mesure de ses moyens, elle obéit à son instinct. Quiconque possède une parcelle d’intelligence ne peut moins faire que de lui obéir ; et l’intelligence ce n’est pas l’oisiveté, c’est le mouvement fécondateur, c’est le progrès. L’intelligence de l’homme c’est son instinct ; et cet instinct lui dit sans cesse : travaille ; mets la main comme le front à l’œuvre ; produit et découvre ; les productions et les découvertes, c’est la liberté. Celui qui ne travaille pas ne jouit pas. Le travail c’est la vie. La paresse c’est la mort. — Meurs ou travaille !
Dans l’Humanisphère, la propriété n’étant point divisée, chacun a intérêt à la rendre productive. Les aspirations de la science, débarrassées aussi du morcellement de la pensée, inventent et perfectionnent en commun des machines appropriées à tous les usages. Par-