sarcasme et le pavé, avec le front et la main ; meurs ou... Homme martyr, crucifié social, porte avec courage ta couronne d’épines, mords l’éponge amère que les civilisés te mettent à la bouche, laisse saigner les blessures de ton cœur ; c’est de ce sang que seront faites les écharpes des hommes libres. Le sang des martyrs est une rosée féconde, secouons-en les gouttes sur le monde. Le bonheur n’est pas de ce siècle, il est sur la terre qui chaque jour se révolutionne en gravitant vers la lumière, il est dans l’humanité future !…
Hélas ! tu passeras encore par l’étamine de bien des générations, tu assisteras encore à bien des essais informes de rénovation sociale, à bien des désastres, suivis de nouveaux progrès et de nouveaux désastres, avant d’arriver à la terre promise et avant que toutes les craties et les archies aient fait place à l’an-archie. Les peuples et les hommes briseront et renoueront encore bien des fois leurs chaînes avant d’en jeter derrière eux le dernier maillon. La Liberté n’est pas une femme de lupanar et qui se donne au premier venu. Il faut la conquérir par de vaillantes épreuves, il faut se rendre digne d’elle pour en obtenir le sourire. C’est une grande dame qui est fière de sa noblesse, car sa noblesse lui vient du front et du cœur. La Liberté est une châtelaine qui trône à l’antipode de la civilisation, elle y