borgnes ; débauchés de la décadence chrétienne, corrupteurs et corrompus, piétinez, piétinez sur la « vile multitude », salissez-la de votre boue, rneurtrissez-la de vos talons, attentez à sa pudeur, à son intelligence, à sa vie ; faites, et faites encore !…
Et puis, après ?…
Empêcherez-vous le soleil de luire et le progrès de suivre son cours ? Non, car vous ne pourrez pas faire que l’usure ne soit pas l’usure, que la misère ne soit pas la misère, que la banqueroute ne soit pas la banqueroute, et que la Révolution ne soit pas la Révolution !!…
Ô Bourgeois, vous qui n’avez jamais rien produit que des exactions, et qui rêvez des satisfactions éternelles en digérant vos satisfactions momentanées, dites, Bourgeois, quand vous passez à l’heure qu’il est par les rues, ne sentez-vous pas quelque chose comme une ombre qui vous suit, quelque chose qui marche et qui ne lâche pas votre piste ? Tant que vous serez debout et revêtus de la livrée impériale comme d’une cuirasse, tant que vous aurez pour béquilles les baïonnettes enrégimentées, et que le couperet de la guillotine surmontera cet immense faisceau d’armes, avec le catéchisme-pénal d’un côté et le code-religieux de l’autre ; tant que le capital rayonnera sur tout cela comme un soleil d’Austerlitz, Bourgeois, vous n’aurez rien à craindre du loup, de l’hyè-