jaune de sienne, en malaquite, en granit, en cailloux, en coquillage et cuivre et or et fer. Le tout mélangé ensemble ou en partie avec une entente parfaite de l’harmonie. Leur forme, variée à l’infini, est savamment mouvementée. Des sculptures, œuvres d’habiles artistes, animent par d’idéales fantaisies ces urnes d’où, le soir, jaillissent avec des flots et des jets d’eau limpide des jets et des flots de lumière, cascades de diamants et de lave qui ruissellent à travers les plantes et les fleurs aquatiques. Les piliers et les plafonds des galeries sont d’une ornementation hardie et fortement accentuée. Ce n’est ni grec, ni romain, ni mauresque, ni gothique, ni renaissance ; c’est quelque chose de témérairement beau, d’audacieusement gracieux, c’est la pureté du profil avec la lasciveté du contour, c’est souple et c’est nerveux ; cette ornementation est à l’ornementation de nos jours ce que la majesté du lion, ce superbe porte-crinière, est à la pataudité et à la nudité du rat. La pierre, le bois et le métal concourent à la décoration de ces galeries, et s’y marient harmonieusement. Sur des fonds d’or et d’argent se découpent des sculptures en bois de chêne, en bois d’érable, en bois d’ébène. Sur des champs de couleurs tendres ou sévères courent en relief des rinceaux de fer et de plomb galvanisés. Des muscles de bronze et de marbre divisent
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