Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/31

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Ses mouvements sont tortueux, toujours irréguliers. Dans sa course, il ne peut dépasser trois cases.

Rou’h (la Tour) suit la ligne droite, toujours en plaine, soit en long, soit en large, et ne peut prendre les chemins obliques ; sa marche n’est ni tortueuse ni irrégulière.

Le Roi marche pas à pas dans toutes les directions, pour porter secours à ses sujets. Mais il sait quand il doit se tenir à l’écart, comme lorsqu’il doit sortir pour combattre, ou se renfermer dans son camp. Si un ennemi s’avance contre lui et le prévient, alors il quitte sa place ; et s’il y a danger, le Rou’h peut changer sa place contre celle de son maître (roquer).

Il y a des moments où le Roi doit fuir, et d’autres où il doit s’environner de ses troupes.

Les combattants s’attaquent dans leur fureur, ils cherchent tous à terrasser leurs adversaires ; mais si les défenseurs des deux Rois sont tués (pris), c’est sans effusion de sang. Tantôt les Cushéens remportent la victoire et mettent en fuite les enfants d’Édom ; tantôt ce sont les Éduméens qui triomphent des Cushéens et de leur chef. Enfin le Roi tombe dans une embuscade et il est fait prisonnier, ne pouvant trouver une seule issue ou un seul refuge : privé de ses forteresses, il est au pouvoir de ses ennemis ; isolé et ne pouvant trouver de libérateur, il est mis à mort, c’est-à-dire devient mat.