Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/34

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formidables, dont la position n’est pas couverte ; ce sont également des héros.

Tel est le champ de bataille, telle est la disposition des étendards suivant la dignité et l’origine de chacun. Je vais faire connaître maintenant la marche de ces guerriers, en traçant la route que doit suivre l’armée, et c’est en un langage pur que je raconterai cette guerre.

Le Roi, en marchant de case en case, fait tout ce qui lui plaît dans son domaine. Il marche droit ou obliquement, mais il ne s’enflamme point ; il ne marche que pas à pas, et ne s’avance point trop vite dans la guerre, de peur de succomber.

Les cases sur lesquelles les Éléphants peuvent marcher (au début) sans faire de détours sont au nombre de trois. Ils prennent ensuite d’autres chemins (plus longs), qui sont aussi tortueux. Les Cavaliers — élite de l’armée — sont placés près des portes elles-mêmes (Tours). Devant eux marche la terreur. En s’avançant, ils sautent obliquement sur la première enceinte, et de là sur la seconde, avant de s’arrêter. Ils sont aux aguets dans le camp.

Quant aux Rou’hs, leur chemin est direct, car il est droit (en long et en large). Chacun des Rou’hs avance ou recule en droite ligne : sa marche est régulière autant qu’un des guerriers ne se trouve en chemin. Cependant tout officier peut être pris par un