Page:Délices royales, ou le Jeu des échecs 1864.djvu/54

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répandait l’huile d’onction sur sa tête, il dominait les autres après le Ségan.

Le quatrième était le Commandeur. C’est lui qui tenait dans ses mains les clefs des places (Forts) : il ouvrait, et personne ne fermait ; il fermait, et personne n’ouvrait. Il était préparé à tous les travaux de défense. On l’appelait commandeur, parce qu’il ordonnait tout, ou bien dominateur, parce qu’il était un grand seigneur et commandait à tous, et on ne discutait pas ses ordres.

Tels sont les personnages dont s’entourait le Roi. Ils étaient sacrés, choisis parmi les justes, et placés à la tête de l’État et de tout ce qui est saint. Ces chefs avaient leurs fonctions auprès du Roi et siégeaient dans son palais.

Il y avait en outre les Seigneurs, qui commandaient les provinces et les villes fortifiées ; les chefs de mille, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. Il y avait les Juges et les Maires de chaque ville, et les Prêtres. Le peuple vivait heureux, chaque habitant travaillait pour son bonheur en aidant son prochain, chacun remplissait ses devoirs : tous se soutenaient les uns les autres, et Dieu, dans sa miséricorde et du haut de son trône de sainteté, veillait sur eux d’un regard bienveillant, et bénissait l’ouvrage de leurs mains.

Le lecteur verra que la comparaison est d’accord