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Page:Démia - Trésor clérical, 1682.pdf/384

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autres preuves, le S. Concile de Trente l’ordonneConc. Lateran. sub Innoc. 3. cap. 11.
Concil. Trid. sess. 5.
Reform. cap.1.
encore plus fortement : Ecclesiæ verò quarum annui preventus tenues suerint… saltem Magistrum habeant qui clericos, aliosque scholares pauperes grammaticam gratis doceat. Voyez encore le même Concile en la Sess. 23. chap. 18. de la Reforme.

On voit par ces autorités que le S. Esprit a fait ordonner par la sainte Eglise l’établissement des Escôles Chrêtiennes & Ecclésiastiques. C’est pourquoy châque Curé doit avoir un soin particulier de cet établissement comme l’un des plus efficaces, & universels moyens pour la sanctification de la Parroisse : & il doit veiller soigneusement que dés lors que les enfans ont l’usage de raison, les parens les y envoyent.

La Nécessité, et utilité de ces Écôles, comment se prouve-t-elle encore ?

Parce que sans elles on ne peut communément être bien instruit de ses Devoirs envers Dieu, envers soy-méme, & envers le Prochain ; & partant il est tres-difficile, pour ne pas repeter moralement impossible, d’y satisfaire & consequemment de se sauver : & avec ces Ecôles, êtant bien réglées, l’on est instruit de ses Devoirs, & on y apprend les moyens d’y satisfaire : car outre que le Curé y doit faire apprendre à lire, & écrire aux enfans, il y doit encore faire enseigner à prier Dieu, à se bien confesser, & communier, sur tout la premiere fois : l’on instruit à pratiquer la vertu, fuir le vice, suivre les maximes Chrêtiennes, sanctifier son travail, &c. Et un Curé ne pouvant ordinairement gouverner comme il voudroit les vieilles gens, qui sont des arbres qui ont pris leur ply, il luy