Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1819, tome 1.djvu/509

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QUATRIÈME PHILIPPIQUE.[1]


Je crois, Athéniens, que vous préféreriez à tous les trésors du monde un bon conseil, qui, dans la délibération actuelle, vous éclairerait sur les véritables intérêts de la république. Avec de telles dispositions, vous devez écouter favorablement ceux qui se présentent pour vous donner des avis. C’est ainsi que vous profiterez non-seulement des bons conseils qui pourront se trouver dans les discours préparés qu’on apporte à la tribune, mais encore de ces heureuses inspirations qui viennent tout à coup à quelques-uns de vos orateurs, par un effet de votre bonne fortune ; et la réunion de toutes ces lumières, vous met en état de choisir le parti qui convient le mieux à vos intérêts.

L’occasion présente semble élever la voix et vous dire que votre propre salut ne vous permet pas de demeurer simples spectateurs des événemens. J’ignore quelle est, à cet égard, votre opinion ; mais voici la mienne : je pense qu’il faut, dès ce moment, décréter l’envoi d’un secours à Olynthe, et travailler avec la plus grande diligence aux préparatifs. Il faut que ce secours sorte de la ville même d’Athènes(1), afin d’éviter l’inconvé-

  1. Autrement troisième olynthienne. C’est La première dans l’édition de Leipzig.