Aller au contenu

Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1819, tome 2.djvu/136

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

TRADUCTION

LA HARANGUE SUR LA CHERSONÊSE

,

PAR LA HARPE.

Je n’ai pas cru (dit La Harpe) pouvoir mieux faire pour donner une idée plus étendue du plus fameux de tous les maîtres de la parole , que de traduire en entier * une de ses philippiques. J’ai choisi celle qui a pour titre : de la Chersonèse. Elle est, à mon gré, la plus belle des dix philippiques ; mais toutes peuvent être regardées comme des modèles.

« Il faudrait, Athdniens, que ceux qui tous parlent dans cette tribune, tous également exempts de complaisance ou d’animosité ^ ne songeassent qu’à énoncer ce qui leur parait le meilleur à faire, surtout quand nous avons à délibérer sur de grands intérêts publics. Mais puisque, parmi nos orateurs, il en est qui se laissent conduire, soit par on esprit de contention et de jalousie, soit par d’au* très motifs personnels , c’est à vous du moins de mettre de côté toutes ces considérations particulières, pour ne vous occuper qu’à résoudre et exécuter ce que vous croiret utile à l’état. « De quoi s’agit-il aujourd’hui ? De la Chersonèse menacée par Philippe, qui, depuis onie mois, est dans la Thrace avec une armée.

  • Je me vois avec peine obligé d’avertir que La Harpe ment ici au lecteur ;

car il n’a pas traduit la totalité, mais seulement la plus grand• parue du discourt.