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Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1819, tome 2.djvu/231

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iWVVV*VVV».’WVV’VWW’W.WVVV*. VWV^A,VWVbVWVW%Vw ». V SOMMAIRE

DE LA DIXIÈME PHILIPPIQUE.

PhIlI

poursuivait ses conquêtes dans la Thrace , et se disposait à assiéger Périnlhe et Byzance ; il avait asservi l’Eubée : Démosthène monte à la tribune pour délerniiner les Athéniens à réprimer l’ambition de cet ennemi infatigable. Cette harangue est, presque d’un bout à l’autre , une répétition des idées et des raisonnemens des précédentes. Démosthène y reproche aux Athéniens leur inaction et leur négligence ; il les anime contre Philippe, qui veut anéantir leur république , et contre les traîtres qui le secondent dans ses projets. Il réfute les citoyens qui exagéraient les avantages d’une paix illusoire. On ne doit pas être surpris que Démoslhène , obligé de rebatlre la même matière , devant le même peuple qui avait toujours les mômes défauts, qui tombait toujours dans les mêmes fautes, se soit répété quelquefois ; il est au contraire surprenant qu’il ail trouvé dans dix harangues", qui roulent toutes sur le même sujet, tant d’idées nouvelles et de nouveaux tours. Mais une chose qui doit surprendre, et qui est vraiment surprenante, c’est qu’après avoir attaqué les distributions du théâtre dans deux des Philippiques qui prék

cèdent, il les défende dans celle-ci, et blâme ceux qui les attaquent. Je crois que le seul moyen d’excuser cet orateur 06 changer ici de sentiment et de langage, c’est de dire l^u’ayant attaqué les distributions du théâtre dans les pre-Iniers discours , et s’étant aperçu, depuis, que le peuple voulait absolument les conserver , qu’elles occasionaient cependant entre les pauvres et les riches des altercations très-vives, dont l’état souffrait , l’amour du bien public le fait changer d’avis , et chercher des raisons pour persuader aux riches qu’ils ne doivent point envier aux pauvres les secours légers qu’il reçoivent de l’état. Il termine cette harangue par une invective éloquente contre Aristodème, un des orateurs partisans de Philippe. Cette Philippique fut prononcée la quatrième année de la CIX.• Olympiade,

sous l’archonte Nicomaque.