^^^%«>^ SOMMAIRE DE LA HARANGUE SUR LE GOUVERNEMENT DE LA RÉPUBLIQUE. iNous avons déjà vu (i) que certains fonds, destinés originairement à repousser les ennemis qui tenteraient d’envahir l’Atlique, avaient été détournés de leur première destination ; qu’on les employait à faire des distributions au peuple, et à Tentretien des jeux. ’On avait indiqué une assemblée pour délibérer sur le meilleur usage qu’on pouvait faire de ces fonds. Démosthène monte à la tribune, et prononce un discours, où , après avoir parlé en peu de mots de l’objet de la délibération , il parcourt plusieurs abus et désordres qui régnaient dans le gouvernement, et dont il sollicite la réforme. Il voudrait qu’on indiquât une assemblée, pour mettre de l’ordre dans l’adraiDistration de la république et dans les préparatifs de la guerre. Il désirerait principalement que les citoyens servissent eux-mêmes, qu’on eût des troupes toujours sur pied , et qu’on mît à leur tête de bons généraux ; il montre que le bien et la gloire de l’état le demandent. 11 répond au reproche que lui faisaient quelques-uns, de ne servir la république que par des harangues. If prouve , par plusieurs exemples, que laplupart des ministrcsne cherchent, dans leurs discours, qu’à plaire au peuple ; que, pour lui , il se faisait une loi de l’accoutunter à entendre des choses utiles. Il se pique de lui parler avec une noble fierté et un désintéressement magnanime, bien différent de ces généraux et I I M^——— — I .. . (i) foyes t. I , page 454.
