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HARANGUE SUR LE TRAITÉ D'ALEXANDRE. 17


pour attaquer une ville confédérée ; et, s’ils le font, que la ville dont ils seront partis, sera exclue du traité . Le roi de Macédoine, sans nul égard, ne cesse de faire porter ses armes indifféremment partout ; les Macédoniens, toujours armés, vont dans tous les endroits où ils peuvent aller, et aujourd’hui plus que jamais, puisque, de leur propre autorité, ils ont rétabli des tyrans dans plu sieurs villes, et nommément Pédotriba [5] dans Sicyone. Si donc, suivant les discours de quelques uns, il faut observer les conventions communes, regardons comme exclues du traité les villes qui l’ont enfreint dans cet article. Oui ; s’il faut taire la vérité, évitons de dire que ce sont des villes Macédoniennes : mais si les créatures du roi de Macédoine, qui le servent à votre préjudice, ne cessent de réclamer l’exécution du traité, rendons-nous à ce qu’ils disent, puisqu’ils ne disent rien que de juste ; et, selon ce que prescrit le serment, excluons du traité les Macédoniens, et prenons des mesures pour réprimer des hommes qui affichent une insolence despotique, des hommes que nous voyons perpétuellement intriguer contre les uns, agir contre les autres, se jouer partout de la paix générale. Qu’est-ce que nos traîtres peuvent nous opposer ? Veulent-ils que des articles, peu favorables aux intérêts de notre ville, aient une


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