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ŒUVRES


DE DEMOSTHÈNE


ET D’ESCHINE.


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SOMMAIRE


DES


DES DEUX HARANGUES SUR LA COURONNE.


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Je vais répéter ce que je disais en 1768, lorsque je publiai les deux harangues que je redonne, pour la troisième fois, avec des corrections considérables.

On sera, sans doute, étonné de voir paraître une traduction nouvelle des deux harangues sur la couronne. Pourquoi, dira-t-on, traduire encore ce qui a déjà été traduit par des mains habiles ? Prétend-on nous faire connaître Eschine et Démosthène ? Nous les connaissons déjà ; de bons écrivains leur ont fait parler notre langue. Je répondis alors à cette objection, en exposant de quelle manière j’avais conçu le dessein d’entreprendre une traduction nouvelle des deux discours.

J’avais fini mes études, disais je ; un goût particulier me faisait relire la harangue de Démosthène sur la couronne, dont un grand maître, M. le Beau, connu si avantageusement dans la littérature, m’avait fait sentir et admirer les beautés. Je lisais le grec et le français en même tems. Je m’étais persuadé, avec beaucoup d’autres, que M. deTourreil était un bon traducteur ; j’étais surpris néanmoins de ne pas revoir dans le français ce que j’admirais dans le grec ; je ne retrouvais pas Démosthène dans Tourreil : ce-


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