Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 5.djvu/33

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HARANGUE


D’ESCHINE


SUR LA COURONNE,


ou


CONTRE CTÉSIPHON.


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Vous avez vu, Athéniens, les mouvemens et les intrigues de mes adversaires, cette armée de factieux rangés en bataille, les sollicitations employées dans la place publique à dessein d’abolir nos règles et nos usages : pour moi, je viens ici n’ayant de confiance que dans les dieux, dans mes juges et dans nos lois, persuadé qu’auprès de vous la cabale et l’intrigue ne prévaudront jamais sur les lois et sur la justice. Je voudrais. Athéniens, que tout fût sagement réglé par les magistrats dans le sénat des Cinqcents [i], dans l’assemblée du peuple, et qu’on fit revivre les lois de Solon concernant les orateurs : je voudrais que d’abord, sans trouble et sans tumulte, le plus âgé de tous pût jouir de son privilège, monter le premier à la tribune, et y donner