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HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE SUR LA COURONNE.


NOTES
DE LA HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE
SUR LA COURONNE.




[3] Le décret qu’il attaque ; en grec, le décret préliminaire du sénat. Le décret de Ctésiphon avait été approuvé par le sénat, et par conséquent adopté comme sien ; il fallait qu’il fût encore approuvé et adopté par le peuple pour être exécuté ; et c’est ce qu’Eschine voulait empêcher, en accusant Ctésiphon devant le peuple, comme ayant enfreint les lois dans son décret.

[4] Il est beaucoup parlé de ce Philocrate dans la harangue d’Eschine. Voyez pag. 68 et suiv. — Plus bas, pendant la guerre de Phocide… La plupart des peuples de la Grèce, et surtout les Thébains, déclarèrent la guerre aux Phocéens, qui avaient profané, en les cultivant, des terres consacrées à Apollon. Cette guerre fut fort longue, et fut appelée la guerre de Phocide, ou la guerre sacrée.

[5] Leuctres, ville de Béotie, près de laquelle les Thébains, sous la conduite d’Épaminondas, remportèrent une victoire célèbre sur les Lacédémoniens. Cette victoire les rendit fort puissans dans la Grèce, et leur inspira beaucoup d’orgueil.

[6] Aujourd’hui si malheureux. Alexandre venait de saccager et de ruiner de fond en comble la ville de Thèbes.

[7] Le comédien Aristodème. Nous avons déjà observé que les comédiens chez le. Grecs, étaient plus considérés que chez nous ; qu’ils n’étaient

    [1] Lucien, dans un de ses dialogues, fait un éloge très-ingénieux de l’éloquence de Démosthène, et en particulier de sa harangue sur la couronne. Il introduit la Rhétorique, qui se plaint de ce que lui Lucien l’a abandonnée pour le Dialogue ; et, dans la harangue qu’elle fait à ce sujet, elle débute par les premières paroles de l’exorde de Démosthène.

    [2] Les Grecs avaient une crainte superstitieuse sur certaines paroles de mauvais augure. Cette superstition régnait principalement dans les sacrifices, où le héraut avait grand soin d’avertir que l’on s’abstînt de toute parole qui pût porter malheur.