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HARANGUE DE DÉMOSTHÈNE SUR LA COURONNE.

NOTES. Sig même : Fotts en fendez ce qu’Us disent. Il fallait être bien sûr de soa éloquence et de son pouvoir sur les auditeurs ^ pour risquer une telle interrogation. Bemarquons que l’orateur ne se hasarde à la leur faire, que quand il a enflammé et embrasé leurs cœurs par la sortie la plus vive contre les traîtres, et que par-là il les a disposés à répondre suivant son désir.

[19] Aux grandes fêtes… Voyez plus haut, p. 239, note 17. [ao] Pnyce, lieu où le peuple s’assemblait quelquefois. — Céphisophon, Cléon, deux citoyens qui avaient prêté leurs noms à l’accusateur auquel ils se joignaient.

[21] Les Thessaliens et les Dolopes, deux peuples qui n’étaient pas fort estimés dans la Grèce pour la noblesse de leurs sentimens. Les uns mettent les Dolopes dans la Thessalie, les autres dans l’Etolie, d’autres enfin dans l’Épire. Ils étaient au siège de Troie, soldats d’Achille, de Phénix, ou de Pyrrhus ; car on n’est pas d’accord sur ce point.

[22] Philippe eut l’œil droit crevé d’un coup de flèche au siège de Méthone ; dans une bataille livrée aux Triballes, il fut blessé à la cuisse, et eut un cheval tué sous lui. Il reçut sans doute encore, dans d’autres circonstances, des blessures dont les historiens ne parlent pas. — Qu’un Barbare. Les Grecs traitaient de Barbares tous les peuples qui n’étaient pas Grecs. La plupart d’entre eux traitaient de Barbares les Macédoniens même, quoique les rois de ceux - ci prétendissent descendre d’Hercule par Caranus.

[20] Eubulus, ministre d’Athènes ; Aristophon et Diopithe, ministres et généraux athéniens. Il est parlé d’Aristophon dans le discours d’Eschine, qui précède. Diopithe était père de Ménandre, poète comique, qui a été l’original de Térence. — Plus bas, Philistide et Clitarque, deux citoyens ambitieux et mal intentionnés, qui asservirent chacun leur ville, pour se conformer aux vues de Philippe.

[24] En grec, la proie des Mysiens, c’est-à-dire, la proie des peuples les plus faibles, et accoutumés à être pillés par les autres. Ce qui fonda ce proverbe, c’est que les Mysiens, pendant l’absence de leur roi Télèphe, se trouvèrent si faibles, qu’ils furent en butte aux outrages de tous les peuples voisins, qui les pillèrent impunément : de sorte que pour dire qu’un peuple était réduit à la dernière faiblesse, on disait qu’il pouvait être pillé par les Mysiens même, eux qui avaient coutume d’être pillés par tous les autres peuples. La Mysie était un pays de l’Asie-mineure.

[i5] En se plaignant des autres ministres. Que veut dire Démosthène par ces mots ? Les autres ne sont pas plus nommés que lui. Apparemment